Etape 14 - Venise - Le musée de l'Accademia

Vendredi 20 janvier 2012. A peine sorti du musée Guggenheim qui ne ferment pas ses portes avant 19 heures. Il fait nuit au-dehors, et du coup, c'est le moment idéal de consacrer un peu de temps au musée de l'Accademia***, le plus beau musée de Venise.

Mauvaise surprise ! Les salles ont été profondément remaniées depuis la parution du Routard. Du coup, je suis un peu perdu et je dois improviser. C'est cool, les voyages ! Bon, je ne vais pas dresser un inventaire complet, mais juste m'attarder sur ce qui m'a vraiment plu. Les goûts et les couleurs...

Je commence donc par les oeuvres de Bellini. Incontournables. Puis celles du Tintoret et de Véronese. De lui, impossible de rester insensible devant le sublime Repas chez Levi*** (1573), une oeuvre majeure librement inspirée de la Cène. Autre coup de coeur : la Madone à l'enfant, de Bellini, pour les visages immaculés de la Vierge et du Christ enfant. Mais le meilleur reste à venir... Un des moments les plus forts de mon séjour à Venise : les toiles du Carpaccio***. Tout d'abord, le Miracle de la relique de la Sainte-Croix (1494) qui restitue si bien Venise et son centre historique, le Rialto. Ensuite la salle entièrement consacrée au cycle de Sainte-Ursule***. Près d'une dizaine de toiles se succèdent pour raconter la vie de Sainte-Ursule. Suffisant pour faire de Carpaccio un des plus grands peintres de tous les temps. Et ça commence par un chef-d'oeuvre inouï de précision et de clarté : L'Arrivée des ambassadeurs. Tout simplement sublime ! Insensé. A la fois beau, clair et mystérieux. A voir encore pour L'Arrivée des fiancés et le Retour des ambassadeurs. Un moment d'émotion intense. Quelle claque !

Encore sous le choc des oeuvres du Carpaccio. Gros coup de fatigue. J'ai faim. Direction un bar à vin génial : la Cantin Aziende Agricole*** qui offre une quantité incroyable de vins à déguster avec des toasts au fromage et des boulettes de viande. Une tuerie. De quoi bien finir une journée riche et fatigante.